Gestion des impacts

Atténuation et amélioration de l’impact

Les grandes entreprises ont mis en place des processus internes pour soutenir l’impact d’un projet sur la communauté, l’environnement et les droits de l’homme. Les principes clés comprennent :

• Toutes les stratégies et les actions doivent être basées sur la connaissance des communautés et des groupes. Ces informations peuvent être obtenues en menant des études de base, en créant des cartes sociales, des enquêtes sur le patrimoine culturel, des registres de reliques culturelles et des évaluations d’impact.
• La prise en compte des perspectives des peuples autochtones sur le développement est essentielle
• Une planification et une conception bien exécutées dès le début d’un projet aidera à éviter les problèmes ultérieurs
• Des plans d’action détaillant ce qui doit être fait, par qui et quand sont essentiels
• Une surveillance et une évaluation continues amélioreront les avantages et minimiseront les impacts

Travailler sur la probabilité d’impacts négatifs au stade de la conception

La prise en compte des impacts au début d’un projet aidera à atténuer les problèmes. Les impacts probables comprennent les domaines :

• Environnementaux
• Socio-économiques
• Culturels
• Droits de l’homme
• Politiques
• Les projets ne doivent pas être établis sur les sites du patrimoine mondial
• Les groupes souhaitant vivre isolés

L’encadré 2 (p.33) explique les impacts négatifs potentiels de la réinstallation des peuples autochtones

Gestion du comportement de la main-d’œuvre et des sous-traitants

Un risque majeur pour une entreprise minière est que ses employés ou ses sous-traitants puissent se comporter de manière inappropriée envers la communauté indigène, par exemple en adoptant un comportement ou une langage raciste, en affichant un manque de respect des coutumes, en faisant des dommages aux sites du patrimoine culturel. Les actions visant à assurer un comportement approprié comprennent :

• Des programmes de formation interculturelle
• Expliquez clairement ce que l’on attend des employés et des sous-traitants
• Prenez des mesures disciplinaires fermes en cas de manquement grave, notamment le licenciement et la résiliation du contrat
• Assurez-vous que les contrats contiennent des dispositions appropriées définissant le comportement attendu

Formation interculturelle

Il est fréquent que les entreprises imposent une forme de formation interculturelle à leurs collobrateurs ainsi qu’à des sous-traitants. Les programmes les plus innovants :

• Fournir une compréhension historique et des conseils pratiques tels que la compréhension du langage corporel, comment commencer et terminer une conversation et les actions irrespectueuses sur le plan culturel
• Impliquer les hommes et les femmes autochtones locaux dans la réalisation et l’animation du programme
• Différencier le public cible
• Faire la différence entre la sensibilisation culturelle et la compétence culturelle, les employés prennent conscience des pratiques de travail
• Mise en place de sessions de recyclage
• Lorsque les peuples autochtones utilisent une langue différente, faite appel à des superviseurs de projet pour communiquer dans cette langue

La préservation culturelle

Il est de plus en plus courant que les entreprises préparent des plans de gestion du patrimoine culturel au début des projets ou lors de la planification des extensions. Bien que ces mesures soient principalement prises pour se conformer aux exigences de la législation, les entreprises le font de plus en plus de manière volontaire. Les plans portent sur la gestion et la protection, ainsi que sur le renforcement des aspects matériels et immatériels du patrimoine culturel.

Protection de l’environnement, réhabilitation et surveillance

Lorsque les projets ont un impact négatif sur l’environnement, ils peuvent également avoir un impact sur les droits et les intérêts des peuples autochtones. En s’associant aux peuples autochtones, les entreprises peuvent traiter de manière proactive les problèmes en identifiant, en planifiant, en atténuant et en surveillant les impacts environnementaux.L’outil 6 examine cela plus en détail.

Se préparer à la fermeture d’une mine

Il est recommandé que la planification de la fermeture commence au stade de la conception. La perspective autochtone devrait être intégrée dans la mesure du possible. Pour accroître les chances d’un développement économique local durable et diversifié, les entreprises doivent :

• Veiller à ce que les personnes aient conscience dès le début l’éventualité de la fermeture de la mine et des impacts que cela peut avoir sur la communauté
• S’engager activement avec les groupes communautaires sur la façon dont les impacts doivent être traités
• Travailler avec des organisations pour développer des flux d’avantages qui continueront au-delà de l’exploitation minière, par exemple en créant des fonds pour la « génération future », etc…
• Si vous le souhaitez, cherchez à développer d’autres formes d’activités économiques ne dépendant pas de l’exploitation minière, par exemple le tourisme ou l’élevage.
• Concevoir des infrastructures physiques à faible technologie, par exemple des systèmes d’approvisionnement en eau pouvant être entretenus par la communauté locale
• Former les employés en leur conférant des compétences et des qualifications potentiellement transférables à d’autres industries de la région et aider les employés locaux à trouver un nouvel emploi
• Aider à renforcer la capacité de gouvernance de la communauté