Outil 19 : le développement des indicateurs

Un système performant de notification, de suivi et d’évaluation dépend d’indicateurs de performance efficaces qui mesurent la réalisation des programmes de développement communautaire. Un suivi fréquent peut permettre aux programmes d’être réorientés s’ils ne réussissent pas au départ. Ce sont là des parties importantes du programme de suivi postfermeture, qui sont tout aussi utiles durant l’activité de la mine. Elles doivent avoir lieu au moins une fois par an ou quand les circonstances changent. L’outil 19 est plus adapté à un exercice de groupe communautaire basé sur l’objectivité.

Guide par étape

ÉTAPE
1

Créez un groupe à partir de la communauté et de l’entreprise qui ont un intérêt et une connaissance des programmes qui nécessitent des indicateurs bien conçus.

ÉTAPE
2

Réfléchissez ensemble à des indicateurs : focalisez-vous sur les méthodes de précision.

ÉTAPE
3

Dressez une liste des indicateurs quantitatifs et qualitatifs pour chaque programme.

ÉTAPE
4

Évaluez la faisabilité des réalisations et/ou des résutats escomptés.

ÉTAPE
5

Nouez un dialogue franc avec les parties prenantes pour suivre, et faire un rapport sur l’efficacité des programmes communautaires en utilisant les indicateurs. Faire participer des parties externes aidera aussi à fournir des commentaires utiles qui permettront d’améliorer la performance.

Quelques exemples d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs

Quantitatifs :

  • la fréquence des réunions, le nombre de personnes impliquées ;
  • les taux de croissance ;
  • les rendements, les prix ;
  • l’adoption de contribution d’activités, par exemple : les prêts, la scolarisation, les visites de cliniques etc. ;
  • l’adoption/mise en œuvre de réalisations d’activités, par exemple : les technologies, les guides, les bulletins ou les lignes directrices utilisées.

Qualitatifs :

  • le niveau de participation des parties prenantes au groupe ;
  • la satisfaction, les opinions des parties prenantes/consommateurs ;
  • les jugements esthétiques sur les infrastructures locales ou les choix de mode de vie ;
  • la capacité à prendre des décisions ;
  • les changements d’attitude ;
  • l’émergence d’une gouvernance ;
  • la capacité d’auto-contrôle ;
  • le développement de groupes et de la solidarité ;
  • les changements de comportements ;
  • la preuve d’un consensus.

Les meilleurs conseils :

  • Les indicateurs doivent être « SMART »

    • Simples : facile à interpréter, à suivre et à comprendre par tous ;
    • Mesurables : quantifiables et fiables ;
    • Accessibles : basés sur des informations intelligibles et cohérentes ;
    • Réalistes : mesurent ce que les gens doivent savoir et peuvent être exploités ;
    • Tombent à point nommé : réagissent aux changements sociaux de manière adéquate.

    La boîte à outils d’évaluation socio-économique de Anglo American (SEAT) fournit aussi d’excellents conseils sur le développement de mesures de gestion et de suivi.

Sources:

Réseau africain sur les approaches participatives, Village Participation in Rural Development, Royal Tropical Institute/World Bank, Washington DC, 2000.

Anglo American, Socio-Economic Assessment Toolbox, 2012.

DFID, Tools for Development: A Handbook for Those Engaged in Development Activity, London, 2003, en particulier le chapitre 12.

L’IFC, Strategic Community Investment: A Good Practice Handbook for Companies Doing Business in Emerging Markets, Washington DC, June 2010.

Rietbergen-McCracken, J and Narayan, D. (compilers), Participation and Social Assessment: Tools and Techniques, International Bank for Reconstruction and Development/World Bank, Washington DC, 1998, surtout pp. 189–252.