Élément 4 – Planification : comment organiser et mettre en œuvre

Qui doit conduire l’évaluation du soutien communautaire ? (p36)

• plus les parties prenantes se sentent à l’aise pour répondre aux questions et plus les résultats sont objectifs, plus les données issues de l’évaluation seront utiles ;
• parfois, la meilleure solution c’est qu’un tiers indépendant conduise l’évaluation. Cependant, la communauté et l’entreprise doivent s’accorder sur le choix de ce tiers qui doit convenir aux deux parties. Voir l’ annexe G (p69) qui explique comment l’évaluation peut être organisée si elle est menée par un tiers indépendant ;
• quand il n’est pas possible pour l’entreprise de charger une équipe externe de mener l’évaluation, elle peut former une équipe d’évaluation en interne, avec dans l’idéal quelques membres extérieurs au département de relations communautaires. Elle devra peut-être fournir un effort supplémentaire pour engager un dialogue objectif avec les parties prenantes.

Quand faut-il réaliser une évaluation du soutien communautaire ? (p36)

• quoique les informations générées par l’évaluation s’appliquent à toutes les phases du cycle de projet minier et à tout type de projet minier, il vous faudra adapter la méthodologie aux objectifs et au contexte propres à chaque site. Il faut notamment considérer les attitudes ou les attentes prévisibles des parties prenantes à des moments clés (par exemple, la phase d’exploration, la construction et la phase de fermeture).

À quelle fréquence faut-il effectuer l’évaluation ? (p37)

• la fréquence des évaluations menées par un site dépendra principalement de trois éléments : les tendances, le mécontentement et le changement ;
• dans la plupart des cas, une mise en œuvre bisannuelle de l’évaluation permettra de dégager le maximum de valeur ;
• entre les évaluations, une actualisation constante aura lieu, en fonction des autres plans et activités de relations communautaires de votre site ;
• pour un site stable qui exerce ses activités depuis au moins 20 ans, une évaluation tous les cinq ans peut suffire ;
• cette évaluation doit être considérée comme un outil permettant d’identifier, de comprendre et d’évaluer les tendances en présence dans le soutien communautaire, et non pas comme un simple « instantané » des relations entre la communauté et l’entreprise.

Comment exploiter les informations et les processus
existants ? (p38)

• commencez par passer en revue les informations existantes sur les sites, par exemple les exercices de cartographie des parties prenantes, les évaluations de risques et les études d’impact, les mécanismes de règlement des griefs et les enquêtes communautaires ;
• incluez les informations relatives au personnel de sécurité, à la gestion environnementale et à l’approvisionnement local. Celles-ci vous aideront à décider quelles parties prenantes seront le plus affectées ou poseront les plus grands risques au site ;
• pensez toujours à engager le dialogue avec ceux qui passent le plus de temps avec les communautés : leurs connaissances s’avéreront fort précieuses ;
• le processus d’évaluation du soutien communautaire doit compléter les processus existants et s’y intégrer de façon naturelle ; il ne s’agit pas d’un processus indépendant.