Incorporer l’évaluation d’impact dans la gestion continue des activités

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Arrière-plan et méthodologie

La plupart des entreprises d’exploitation minières et de métaux entreprennent des études d’impact environnemental et social (EIES) avant de développer de nouveaux projets. Ces études sont souvent provoquées par les exigences des investisseurs et/ou des régulateurs. Un objectif important est de s’assurer qu’une gestion efficace des problèmes environnementaux et sociaux fasse partie intégrante de la conception physique et de la structure incitative de la mine, et ce d’entrée de jeu. Anglo American a reconnu qu’il fallait une évaluation d’impacts socio-économiques continue et une participation mise en place dans les opérations de production.

En 2003, Anglo American a publié sa « Boîte à outils d’évaluation socio-économique (SEAT) », qui a permit aux mines d’évaluer les impacts sociaux et environnementaux actuels et d’identifier et de répondre aux aspirations plus larges de développement des communautés hôtes, conformément aux bonnes pratiques au niveau international et en étroite consultation avec les parties prenantes locales.

Après consultation, le processus de participation des parties prenantes, SEAT, guide les dirigeants à travers le processus de développement d’un plan d’action de gestion accessible au public. Les unités d’exploitation sont encouragées à collaborer étroitement avec les parties prenantes pour développer ce plan d’action. Parmi les thèmes abordés par la boîte à outils, se trouvent l’identification de parties prenantes, le calcul du total des emplois issus de l’activité, l’évaluation de la performance par rapport aux politiques des entreprises et l’établissement de partenariats. Chaque évaluation SEAT dure environ quatre mois. La boîte à outils fut conçue exprès de manière à être accessible aux directeurs généraux d’entreprises. Des organisations externes ont cependant été introduites pour aider les unités commerciales locales à entreprendre le processus, par exemple l’ONG Casa de la Paz a aidé les activités de l’entreprise à incorporé l’évaluation SEAT au Chili.

Résultats

Lancée en 2003 et améliorée en 2007 et 2011/12, l’évaluation SEAT a été mise en œuvre par les sites d’exploitations minières de l’entreprise. Une des leçons majeures à tirer de la mise en place de l’évaluation SEAT est la nécessité de prendre en compte ce que pensent les communautés des impacts négatifs, même quand leurs inquiétudes ne sont pas fondées. De surcroît, un certain nombre de problèmes importants ont fréquemment émergé suite aux applications de l’évaluation SEAT, y compris l’accès à l’emploi et à la formation, accès aux terres et à des moyens de subsistance autres, l’accès aux opportunités de chaînes d’approvisionnement, et l’équilibre et la répartition des investissements sociaux. En termes de mise en œuvre du processus même, gérer les rivalités entre les groupes de parties prenantes s’est avéré représenter un défi particulier.

Un des points forts de l’évaluation SEAT a été de permettre de rendre plus professionnelle la façon dont les gestionnaires opérationnels gèrent les problèmes sociaux. Là où l’investissement social et la philanthropie ont caractérisé de nombreux efforts de développement communautaire dans le passé, les unités d’exploitation ont été encouragées à traiter la gestion des impacts socio-économiques avec le même degré de discipline et d’attention que la santé et la sécurité, ou le recrutement, par exemples. L’évaluation SEAT a aussi aidé à ce que l’on focalise les contributions au développement économique plus vers les activités principales de l’entreprise, telles que l’approvisionnement local, le développement de la main d’œuvre et la livraison d’infrastructures minières d’une manière qui bénéficie aux communautés locales.